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TEMPORARY – Nothing Lasts Forever
Sorti le 13.09.2020
(Hardcore – Paris (FR))
« Une dose de désespoir et de colère », le genre d’intro qui ferait un bon gros bide sur un profil Tinder… Mais par chance, ici, on n’est pas là pour parler de site de rencontre, mais pour vous présenter des petits nouveaux dans la scène hardcore française ! Temporary s’est formé il y a environ deux ans, avec l’histoire habituelle de la bande de copains qui a eu envie de faire du bruit ensemble, sans trop se prendre la tête, le but étant de faire un son qui leur plaît, s’amuser à la faire autour de quelques bières et voir jusqu’où ça pourra les mener. Pour le coup, les garçons n’en sont pas à leurs premiers coups d’essai et vous avez peut-être déjà croisé le chanteur au sein du groupe Grand Central qui nous avait offert pas mal de bons concerts il y a quelques années (et qui nous laisse deux excellents EPs toujours dispo sur Bandcamp pour info).
Temporary vient de dévoiler en cette rentrée 2020 (plutôt bordélique) son tout premier EP, 4 titres transpirant le hardcore des 90’s ! Dans leurs influences, on retrouve Biohazard, Catharsis et Strife… Et pour ma part, je rajouterai un poil de Converge, ne serait-ce que pour la hargne et les passages mélodiques notamment sur « Digital Greed« .
Niveau actu, pas encore de concerts à l’horizon vu la période, mais le groupe parle déjà d’enregistrer de nouveaux morceaux… Et on les sent impatients de pouvoir nous balancer toutes ses compos sur scène.
En attendant, vous pouvez toujours avoir une idée de ce que Temporary donne en live ici, un concert enregistré au studio Joseny.
JOHNNIE CARWASH – Mom is a punk
Sorti en vinyle le 16.09 via Flippin’ Freaks Records
(Garage punk mignon – Lyon (FR))
Après Johnny Mafia, place à Johnnie Carwash ! Alors non, on n’est pas dans un délire à la Oh Sees (le projet de John Dyer qui change de nom toutes les semaines), pas les mêmes musiciens et pas la même région. Pour le coup, on reste dans la scène française avec ce trio originaire de Lyon qui nous balance un garage punk nonchalant et chargé en bonne humeur. Ces sales gosses ont commencé leur aventure en 2018 dans un petit local de répète après s’être rencontré à la fac et dans des jams. Après quelques répètes, Manon, Bastien et Maxime sortent un premier EP « Johnnie’s Friends« … Des morceaux bourrées d’énergie fuzzy avec un petit côté 90’s pas dégueulasse. Au niveau des influences, le groupe parle de Ty Segall, de Fidlar ou encore de Frankie Cosmos et on le ressent bien dans leurs compos. S’en suit en juin 2019 un deuxième EP « Mom is a Punk !« dans la même lignée que le précédent… Un EP réédité en version CD et cassette il y a quelques semaines avec un morceau bonus. Les chansons de Johnny Carwash parlent de la vie en général, d’amitié, d’amour, de l’actu… Avec une sincérité touchante. Un pur produit DIY avec des titres enregistrés avec « trois micros dans un local » et des clips fait avec les moyens du bord et beaucoup d’imaginations.
Les morceaux de ce second EP sont un mix parfait entre la mignonitude de la pop des 90’s et le punk bordélique à la Fidlar ou à la Johnny Mafia (et pour le coup, ce groupe me fait aussi penser à une formation qui m’avait marqué en 2012, Swim Deep, mais en version légèrement plus punk.).
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sorti le 31.08 via Blue end Records
(garage punk/pop/grunge – Rouen (FR))
Encore un groupe français qui va en faire pogoter plus d’un ! Autre découverte de notre florissante scène, le duo Caribou Bâtard qui nous vient de la belle ville de Rouen. Depuis quelques années, les Normands nous envoient du lourd niveau formation rock et une chose est sûr, il en reste encore pas mal sous la capot… La preuve avec le nouvel album de nos protagonistes, Valentin et Joseph (guitariste de We Hate You Please Die), « Imaginary Friends » !
En 8 titres et 22 min de bruit, Caribou Bâtard nous offre un panel de styles, d’univers et d’émotions tellement varié que le disque en est déroutant. Un bel exemple de cette nouvelle génération de musiciens biberonnée avec tellement d’influences que leur son en devient inclassable. La musique de Caribou Bâstard est du garage punk complexe dans lequel on retrouve des mélodies pop, des sonorités grunge, lo-fi, voir même noise… Et le plus dingue dans tout ça, c’est que l’ensemble est d’une cohérence étonnante. Les morceaux de ce premier album sont bourrés de mélancolie, les thèmes abordés se concentrent autour « du syndrome de Peter Pan, et des difficultés de grandir dans ce monde » (bien merdique). Encore un disque qui colle plutôt bien à l’ambiance générale de cette fin d’année. Parmi les coups de cœur de cet album, les deux morceaux de fin « Hide & Seek Pt. 1 et 2 », dans lesquels le duo a invité une voix féminine, Lou du groupe Yard of Blonde Girls (autre formation rouennaise) qui clôt ce premier opus avec une touche de mélancolie et de grâce, juste de toute beauté.
(Vous remarquerez quand même, aucun jeux de mot autour du renne du Canada et autres bêtes à cornes… J’ai eu du mal à résister, mais j’ai tenu.).
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GREEN JELLY – Anarchy In Mexico City EP
sorti le 11.09 via Kadafan Records Kontak
(Punk – Californie (US))
La nouveauté ça a du bon, mais il est aussi bien parfois d’aller farfouiller dans ses classiques et de se replonger dans le passé pour y retrouver quelques pépites comme, tiens par exemple… Green Jellÿ !
Pour le coup, c’est surtout grâce au label turc Kadafan Kontak Records (encore une fois, une très bonne adresse si vous aimez le punk, le garage, la surf et le rock’nroll), qui défend la scène actuelle, mais qui ressort des fois des petites surprises comme cette covers complètement dingue de Green Jellÿ « Anarchy In Mexico City », évidemment reprise des Sex Pistols.
Ce titre était sorti en single 2018, et le label l’a remis à dispo via sa page Bandcamp. L’occasion de vous parler de cette formation plutôt atypique dans la scène punk américaine. C’est dans les années 80 que le groupe se forme et il enchaîne très vite avec des lives du côté de Brooklyn à New York sur la côte opposée de leur grand pays. Finalement, c’est en 1993 qu’ils se font remarquer avec le clip de « Three Little Pigs » qui tournera en boucle sur MTV. Le punk de Green Jellÿ, tout comme leur univers, est complètement barré… Inspiré de cartoons et de beaucoup de fun (je pense que le green dans le nom du groupe renvoie à ces fameuses cigarettes qui font planer.). Leur rencontre avec Gwar en 1988 va complètement bouleverser leur vision du live et c’est à ce moment-là que les costumes sont entrés en jeu, rendant leur style encore plus tordant. Après une pause en 1995, on les a revues sur scène à partir de 2008 avec un line-up quelque peu modifié. Même si le groupe n’est plus très actif niveau album, il nous laisse quand même cinq disques, quatre EPs et une pelletée de singles à se foutre sur la dent.
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