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RECORD EATER #5 – Bob Dylan, Crosby Stills & Nash …

Record eater
Record Eater - Les classiques rock en vinyle sur RSTLSS
RECORD EATER #5 - Bob Dylan, Crosby Stills & Nash, Creedence Clearwater Revival
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RECORD EATER c’est tous les 3ème mercredis du mois à 20h sur RSTLSS Radio.

Pour cette première saison, JR raconte le rock pendant la guerre du Vietnam avec ses vinyles, ses anecdotes, des moments d’histoire. N’oubliez pas de vous abonnez au podcast sur Deezer.

Frijid Pink – House Of the Rising Sun

Salut à tous c’est JR, le Record Eater et voici la cinquième édition du Record Eater Vietnam Show. Et quel plaisir de pouvoir à nouveau se retrouver derrière le micro, on y retrouve toute sa confiance tel le Sergent Hatchcock derrière la lunette de sa Winchester Model 70. J’aurais l’occasion de vous parler de ce soldat extraordinaire dans un prochain numéro du Vietnam Show. Mais pour l’heure, place au rock avec toujours un morceau qui pète, démarrez les hélicos, c’est parti pour le Vietnam Show avec House of The Rising Sun des Frijid Pink.


Bob Dylan – Times they are changin’

Classée 59ème dans le classement des plus grandes chansons de tous les temps du magazine Rolling Stone, la chanson The Times They Are A Changin’ sera immédiatement un hymne pour les défenseurs de droits civiques au Etats-Unis, la chanson étant enregistrée un mois avant l’assassinat du Président Kennedy. Ce standard de folk sera évidemment repris par de nombreux artistes, The Byrds en 1965, Herbie Hancock en 2010 ou encore Chris Cornell en 2016.


Josefus – Crazy Man

Josefus est un groupe connu des initiés de rock. La formation de Houston au Texas restera anecdotique durant ses années actives de 1968 à 1970. Cependant le groupe est de nouveau actif, puisque qu’ils sont finalement considérés comme des véritables pionniers du Heavy Metal. Si vous ne connaissez pas ce groupe totalement énorme, alors c’est avec plaisir que je vous fais découvrir Crazy Man de Josefus, sorti sur l’album Dead Man en 1970.


Crosby Stills & Nash – Wooden Ships

La chanson Wooden Ships des Crosby, Stills & Nash est co-écrite avec le groupe Jefferson Airplane qui enregistreront également leur version. C’est une chanson typique de la guerre froide et de la crainte de l’armement nucléaire entre les deux superpuissances USA et URSS. Les paroles parlent de la rencontre entre deux soldats de camps opposés et derniers survivants d’une guerre nucléaire. Personnellement j’adore la version de Crosby Stills & Nash avec ce solo qui vous emporte.


Placebo – Aria

Ne soyez pas confus si je vous dis que le prochain morceau que nous allons écouter est une chanson du groupe Placebo ! Comment est-ce possible ? Ce groupe pour adolescent dans cette émission ultra quali qu’est le Vietnam Show ? Non je plaisante, en plus j’adore The Bitter End. Plus sérieusement, un autre groupe Placebo a connu le jour en Belgique entre 1969 et 1976. Bien que ce groupe soit beaucoup moins connu que son homologue britannique. Il n’en demeure pas moins que la formation Jazz-Funk de Marc Moulin propose une musique de Haut niveau. Leurs 3 albums sont des raretés chassées par les collectionneurs, mention spéciale pour l’album Ball of Eyes, opus contenant l’excellent Aria.


Amon Düül II – Archangel Thunderbird 

Amon Düül II fait partie de ses mastodontes du rock allemand des années 70. D’ailleurs, essayez de ne plus vous avisez à appeler ce genre du Krautrock, puisque les allemands détestent ce sobriquet attribué à leur musique. Krautrock signifiant rock choucroute, vous conviendrez qu’il ne serait pas appréciable que le rock français soit appelé outre-rhin cassoulet rock. On va écouter Archangel Thunderbird sorti sur l’album Yeti des Amon Düül II en 1970. Pour l’anecdote, le personnage tenant une faux sur la pochette de l’album n’est autre qu’un des ingénieurs du son du groupe, choisi pour lui rendre hommage, il réalisa ce cliché prémonitoire pendant l’enregistrement de l’album, peu de temps avant de mourir d’une overdose.


S.O.U.L – Express Yourself

Hou ce genre de petit groupe anecdotique qui aujourd’hui est considéré comme des diamants bruts, qu’est-ce que j’aime ça ! et c’est toujours un plaisir de vous faire découvrir leurs morceaux, pourtant celui-ci je suis certain que vous l’avez déjà entendu ! Express Yourself de S.O.U.L sorti en 1971 est un des plus gros samples de l’histoire du hiphop, notamment grâce au N.W.A. Ce morceau de S.O.U.L est d’ailleurs une reprise du morceau original de Charles Wright & the Watts 103rd Street Rhythm Band.


Neu – Hallogallo

Encore un groupe allemand sur Rstlss, avec le groupe Neu! Alors évidemment si comme moi vous aimez le rock allemand, allez jeter une oreille à l’émission qui porte le même nom que notre groupe : Neu et ses nouveautés en rock allemand. Place aux maîtres du rock germanique planant sur le Vietnam Show avec Neu! Et le morceau Hallogallo.


Creedence Clearwater Revival – Suzie Q

Si jamais vous ne connaissez pas l’origine du nom Creedence Clearwater Revival, vous allez pouvoir mourir tranquille : Creedence était le nom Chrétien d’un ami de Tom Fogerty, Clearwater est tiré d’une pub pour de la bière et Revival vient de la volonté du groupe de remettre au goût du jour le rock des années 50. On avait déjà eu l’occasion d’écouter Creedence lors de la première émission du Vietnam Show et on peut dire que ce groupe est tellement lié à la guerre du Vietnam qu’on ne peut se permettre de ne pas en passer d’autres morceaux ! Alors voici Suzie Q, la version longue, la reprise du morceau mythique de Dale Hawkins qui a forgé l’histoire du rock.


Anecdotes Vietnam : la Blue Magic.

Aujourd’hui sur le Vietnam Show je vais vous conter l’histoire d’une légende des stups. Frank Lucas, et de son produit, la Blue Magic.

L’histoire de Frank Lucas débute véritablement lorsqu’il est enfant, son cousin de 13 ans est abattu sous ses yeux pendant une battue du Ku Klux Klan, sa mère décide de l’éloigner de cette violence en l’envoyant vivre à New York. Le jeune garçon devenu adolescent est pris sous l’aile d’une sorte de bienfaiteur de Harlem, Bumpy Johnson, Bookmaker de son activité. En réalité, Johnson est le chef de la pègre locale et même un ancien associé de Lucky Luciano, l’un des plus célèbres noms de la mafia New Yorkaise. Frank Lucas sera un fidèle homme de main de Johnson jusqu’à sa mort en 1968.

Après quoi il décide de lancer son propre business. A partir de 1964, les USA sont pleinement engagés dans la guerre du Vietnam. Un énorme problème sanitaire voit le jour, les soldats américains consomment des doses considérables de drogues dures au Vietnam et une bonne partie est héroïnomane.

Lucas décide de se pencher sur le produit au Vietnam, pas cher et ultra concentré. Comment se procurer ce produit et devenir le dealer le plus célèbre des Etats-Unis ? Lucas fréquente un bar de Harlem connu pour être un repère de soldats noirs en permission et obtient ses premiers contacts dans l’armée. Il décide alors de supprimer les intermédiaires de logistique et de se fournir directement grâce à ses contacts dans l’armée, au Vietnam.

Lucas acheminera directement à New York de l’héroïne pure à 100% en cachant les paquets dans des doubles fond dans les cercueils des soldats américains morts. Très classe.

Son produit, une fois coupé, procure des doses 3x plus pures et 2 fois moins chères que la meilleure héroïne en circulation aux Etats-Unis. Son produit porte un nom, la Blue Magic, le succès est immédiat et forcement attire la fortune pour Lucas mais aussi les enquêteurs des stups. Lucas déclarera avoir gagné plus de 50 millions de dollars grâce à la vente de Blue Magic et gagnera 300 000$ par kilos d’héroïne.

Richie Roberts et son unité traque Lucas à partir des années 70. Roberts est déterminé, il a perdu notamment l’un de ses équipiers, héroïnomane, d’une surdose de Blue Magic. La drogue fera des ravages notamment en Floride est dans le Maine qui verront le nombre d’overdose grimper en flèche dans les zones où la Blue Magic est en circulation.

Débusquer Frank Lucas n’est pas chose évidente. Il est un homme qui aime la simplicité, il ne ressemble pas au gangster au look affriolant typique des années 70. Il sait que c’est ce qui pourrait le trahir en public. La légende voudrait que ce soit à cause de son épouse que la police à pu mettre un visage sur le cerveau du plus gros traffic de drogue des années 70.

Lucas ne portait que des costumes sobres et ne flambait jamais son argent. Sa femme voulait cependant qu’il arbore un manteau en chinchilla tape à l’œil qu’elle lui avait offert lors d’un match de boxe auquel il assistait. Grillé !

A partir de 1975, la fin de la guerre sonne l’arrêt du business de Lucas, plus de mort au combat, donc plus de paquet d’héroïne cachées dans les cercueils. Il est condamné en 1976 à 70 ans de prison, ses biens sont saisis. Afin de bénéficier d’une réduction de peine, il décide de passer à table.

Pour réduire une peine de 70 ans, il va falloir être plus que convaincant, Frank Lucas décide de tout donner, l’intégralité de son réseau, de ses complices. Ses dénonciations mèneront à l’arrestation de plusieurs centaines de caïds, de politiciens, de militaires, de policiers corrompus, un véritable ménage dans l’administration américaine, les tentacules du réseau de Lucas s’était déployer absolument partout.

Ce coup de filet exceptionnel grâce à la coopération de Frank Lucas lui permettra de sortir de prison après seulement 5 ans. Après une anecdotique arrestation dans les années 80 pour trafic de cocaïne, Lucas se retire du monde du banditisme et s’éteindra à 88 ans le 30 mai 2019 dans le New Jersey.

La vie de Frank Lucas est décrite dans le film American Gangster de Ridley Scott sorti en 2007 avec Denzel Washington dans le rôle de Lucas.


Stevie Wonder – Superstition

Les oreilles les plus fines auront noté que le générique du grand journal de canal + a longtemps été le morceau Superstition remixé par Justice. Sans doute l’un des meilleurs morceaux du génie non voyant aux 60 ans de carrière, Stevie Wonder. Saviez vous que cette chanson est née d’une jam à la batterie entamée par Jeff Beck, Superstition naitra de cette jam. Beck conservera le droit de sortir en premier ce morceau avec son trio Beck, Bogert & Appice en 1972. Mais c’est la version funky de Wonder qui connaitra le plus gros succès en prenant la première place des charts américains.


Johnny Cash – Folsom Prison Blues

Voila un morceau de l’Homme en noir, Jonny Cash, désolé de devoir peut-être briser une légende auprès de ceux qui adorent le live à Folsom. Les cris des prisonniers, ainsi que les appels de l’administration, sont audibles et Johnny Cash donne l’impression de sympathiser avec les détenus. En réalité, selon un des producteurs, Michael Streissguth, les cris du public auraient été ajoutés en postproduction, les prisonniers se gardant de manifester trop bruyamment pendant le concert, de crainte de représailles. Folsom Prison Blues.


JB’s – Pass The Peas

Je vous l’avais promis sur Rstlss, des classics en pagaille et du lourd que vous n’avez peut-être jamais entendu ! On passe aux JBs maintenant les musiciens de James Brown comme leur nom l’indique avec leur morceau Pass The Peas, qui servira notamment de sample au duo Eric B & Rakim en 1987 pour le morceau I Ain’t no Joke. La magie de Fred Wesley et de sa bande.


Ten Years After – I’d Love To Change The World

Difficile de faire une émission de radio qui traite de la guerre du Vietnam sans parler du plus connu des morceaux de Ten Years After, I’d love to change the world, sorti en 1971 sur l’album A Space In Time. Ça parait toujours étrange de voir autant d’artistes britannique s’impliquer musicalement contre la guerre du Vietnam. J’ai une anecdote bien délire sur Alvin Lee, le guitariste du groupe, tranquillement installé depuis des décennies dans le classement des meilleurs guitaristes de tous les temps. En 1969, lors d’une représentation de Led Zeppelin aux côtés de Ten Years After, Alvin Lee enchaine les solos et enflamme la salle. Ce n’était pas du goût du John Bonham qui craignait que Jimmy Page ne soit pas au niveau face à Alvin. Bonham décide alors de jeter un verre de jus d’orange sur Alvin Lee, ses mains, sa guitare, pendant l’entracte. Le jus d’orange séchait et rendait le jeu de Lee de moins en moins rapide et précis. Lee, dégouté aurait voulu en venir aux mains avec le batteur de Led Zep, il aurait sans doute perdu vu la bête.


Skull Snaps – My Hang Up is You

Encore un morceau rare mais qui a sa place au Panthéon de la musique. My Hang up is you est tiré de l’album éponyme de Skull Snaps sorti en 1973. Petit bonbon funk qui rentrera dans l’histoire du Hip Hop en faisant partie des disques de la collection de DJ Kool Herc qui servira à la création du genre aux côtés de GrandMaster Flash. Un autre morceau de l’album It’s a new day, servira de samples à une trentaine des meilleurs Beatmaker du monde : Ol’ dirty Bastard, Dj Shadow ou encore Prodigy.


Led Zeppelin – No Quarter

Des anecdotes sur Led Zeppelin, je vous en ai raconté quelques-unes déjà, ces mecs sont toujours dans les mauvais coups. Pourtant, la musique de Led Zeppelin reste un excellent moyen de vendre vos produits, combien de pub pour parfum avec du Led Zep en fond sonore on a pu avaler à la télé ! Bien, sachez que Cadillac voulait redonner un coup de jeunesse à son image de marque en choisissant le morceau Rock and Roll du Zeppelin de Plomb pour son spot pub du superbowl 2002. Croyez-le, ça peut paraitre ringard mais les ventes de Cadillac ont bondi de 16% l’année suivante. Coïncidence ? Je ne crois pas ! No Quarter des Led Zep sur RSTLSS issu de l’album House Of the Holy.


Iron Butterfly – Innagaddadavida

Mais quel est ce nom incompréhensible que le titre du morceau le plus célèbre de groupe Iron Butterfly Innagaddadavida. Il suffit de décortiquer ce titre pour en comprendre sa signification : in a gadda da vida, In the garden of Eden, Eh oui les jardins d’Eden sont les thèmes de cette pièce psychédélique, dont je vous propose la version single de 1968 sur RSTLSS.


The Who – Baba O’Riley

Un autre titre culte maintenant sur Rstlss avec Baba O’reily du groupe The Who, tiré de l’album Who’s next sorti en 1971 avec sa charmante pochette du groupe qui pisse sur un monolithe en béton. Sachez que l’intro du morceau a été réalisé sur un synthétiseur répétitif, assez novateur à l’époque, que le mot Baba O’Riley n’apparait à aucun moment dans la chanson, et qu’à la base le morceau fut écrit pour un opéra rock du groupe, jamais sorti qui constituait la suite de leur album Tommy. La p’tite info de derrière les fagots, c’est toujours sur le Vietnam Show.


Joan Baez – Diamond & Rust

Diamond & Rust est une superbe ballade écrite par Joan Baez en 1974 pour illustrer sa relation avec Bob Dylan. L’artiste tenta longtemps de cacher la vraie signification de son œuvre, prétextant qu’en réalité, la chanson concernait son ancien mari : David Harris. Mais les paroles étaient trop explicites pour ne pas se doutait que Dylan était le centre de ce morceau. Malgré son caractère très personnel, Joan Baez déclarera adorer la version des Judas Priest sorti en 1977.