La nouveauté rock espagnole, c’est tous les jeudis à 19h avec Christophe sur RSTLSS Radio.
Pour la dernière de l’année on va frapper un grand coup là où ça fait mal… je parle biensûr des tympans ! Et c’est Brutal Thin qui va s’en charger avec leur hard rock qui cogne brut depuis bientôt 30 ans.
Originaire d’Algeciras dans la province de Cadix en Andalousie, c’est donc en 1991 que le groupe se forme, influencé par la scène hardcore, Punk et Metal des années 80/90. Cinq années après leur formation, ils enregistrent leur premier LP qu’ils appelleront « Matanza Nacional » avec lequel ils gagneront leurs galons dans le milieu comme auprès des médias de communication de l’époque. Leur album suivant, « La Cultura del Miedo » sortira en 1997 et fera l’objet d’une grosse tournée nationale qui assoiera encore un peu plus leur notoriété en Espagne. Ils auront également l’occasion de faire paraitre un de leurs titres, « Grita » sur la compilation « Metalo » produite par un label New Yorkais aux côtés d’autres groupes hispaniques connus comme A.N.I.M.A.L. ou Ill Niño.
En 1999, ils retournent en studio pour enregistrer leur troisième album « Tercera Comunion ». L’album de la consécration comme on dit car c’est grâce à celui-ci qu’ils pourront réaliser un rêve, tourner en dehors du pays. Ils vont donc entamer une tournée de quelques dates en amérique du sud et placer l’album parmis les meilleures ventes en Espagne et dans plusieurs pays sud américains. Vous pouvez en écouter un extrait avec « Tamayonqui », un mix bizarre entre tamagochi et Yonki (toxicomane en espagnol). Un titre puissant non sans rappeller des groupes comme Soulfly, Sepultura ou encore Snot dans la voix parfois…
5 ans plus tard en 2004 le groupe revient avec son quatrième opus, « Nuevo Catálogo sobre demonologia moderna », un disque différent par rapport à ce qu’a l’habitude de produire le groupe. Plus rock, plus grunge, parfois on pense à Queens Of The Stone Age en écoutant certains titres. Avec cet album, Brutal Thin prennent des risques et ça paie pendant la tournée qui suit. Ils en profitent pour enregistrer un DVD sur une date qu’ils sortiront sous le doux nom « 18 años en Bruto ».
S’en suit une période de pause de 8 ans pendant lesquels les membres du groupes travaillent sur des formations parallèles et développent d’autres projets jusqu’en 2015 où le groupe revient avec un cinquième album autoproduit, « No mereces un castigo para aprender » avec un son brut, comme à leurs débuts qui ravira les fans de la première heure. En 2015 ils rentrent de nouveau en studio pour enregistrer « Perversiones », un album transitoire composé exclusivement de covers de groupes des années 70/80 comme The Doors, Misfits, Twisted Sister entre autres… Ce sont treizes titres repris en espagnol en collaboration avec d’autres artistes de la scène metal espagnole. Pour vous faire une idée on écoute un extrait du titre « Kokaina », reprise de ultra hardcore et vraiment bien pensée de l’excellent titre « Cocaïne » de J.J. Cale.
En 2019, ils reviennent avec leur huitième disque « A Muerte ». 10 titres comme des uppercut qui viennent te reveiller au cas où t’aurais pas compris ce qui se passait avec un son encore plus agressif qui pèse de leurs 30 ans de carrière. On sent l’inspiration rock alternatif, hardcore avec toujours la voix du chanteur Viktor Sanchez toujours aussi présente. Un extrait du titre éponyme « A Muerte » pour illustrer le débat.
On est en 2020 et après 30 ans bientôt d’historique dans le milieu du métal international, ils reviennent un peu plus vite qu’à leur habitude (et ce n’est pas pour nous déplaire) avec un nouveau single « Cikatriz » avec la rage habituelle qui les caractérise avec quelques touches d’originalité, je vous laisse découvrir cette dernière pépite de 2020.