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LA NOUVEAUTÉ ROCK ESPAGNOLE #20 – Eon

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LA NOUVEAUTÉ ROCK ESPAGNOLE #20 - Eon
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La nouveauté rock espagnole, c’est tous les jeudis à 19h avec Christophe sur RSTLSS Radio. N’hésitez pas à vous abonner à la chronique sur Deezer et Spotify.

Madrid est à l’honneur de nouveau ce soir avec EON qui est (ou plutôt était… on va y revenir) un groupe de métal à tendances rock alternatif qui nait en 2009 d’une collaboration entre musiciens venant de diverses formations.

Le groupe nous a gratifié de deux albums jusqu’en ce début d’année. Le premier, « Invisible« , est sorti en 2012 après une campagne de crowdfunding sur internet qui leur a permis de produire et de distribuer ce premier EP et ainsi commencer à se faire un nom sur la scène métal espagnole. Grâce à ce premier travail, EON enchaine les concerts dans la région et le groupe commence à apparaitre dans des publications rock de l’époque. Je dois vous dire que l’écoute de ce premier album m’a vraiment surpris car on sent déjà une qualité et une envie qui dépasse le cadre d’un album début. C’est original, pensé, puissant, nuancé. Pour illustrer mon propos, je vous proposer d’écouter « Simetria« , premier single qui en est tiré, un titre justement tout en nuances qui représente bien l’idée originale du groupe, teinté par ses inspirations métal tout en apportant ce plus qui les fait ressortir du lot.

Leur album suivant est très particulier car c’est le premier depuis leur signature sur le fameux label « Rock Estatal Records » et après un changement de chanteur qui marque totalement la différence. A la mélodie caractéristique qu’on apprécie dans le premier album, on ajoute la puissance, l’ampleur et la maitrise de la voix qui manquait à EON pour en faire un groupe de métal à part et les faire sortir de l’ombre. Cet album c’est « Medula » et c’est en 2016 que ces 10 titres viennent ravir les oreilles de leurs fans et leur permet d’entrer dans une autre dimension. Et c’est rien de le dire car les petits madrilènes arrivent quand même jusqu’aux oreilles de la légende de Metallica, Lars Ulrich lui-même qui les cite dans son podcast de l’époque « It’s Electric » comme un des groupes espagnols les plus intéressants du moment, rien que ça. De cet album on peut retenir les inspirations du chanteur, on reconnait des traits de Killswitch époque End of Heartache ou encore Corey Taylor dans toute sa gloire avec Slipknot et pourquoi pas un peu de Pantera quand on cherche bien, en même temps on a tous un peu de Pantera en nous finalement… . Le titre représentatif ça sera « Duramadre » pour moi. Il a tout d’un grand titre.

En ce début 2021, EON revient avec son troisième album toujours sur Rock Estatal, j’ai nommé « RUBICÓN« . Sans contexte un grand album, très certainement le meilleur du groupe. Cet album annonce deux changements qui vont boulverser le futur d’EON. Le premier, c’est l’arrivée d’influences électroniques présentes sur certains titres qui viennent s’entremêler à la puissage de la voix de Diego comme sur le titre « Arde« , très bien réalisé.

L’autre changement, c’est la douche froide, le départ du chanteur du groupe qui est annoncée en même temps que la sortie de leur nouvel album. Son départ de la formation a lieu pour des raisons d’agenda et de projets incompatibles avec le groupe. La sentance pour EON est dure et l’avenir assez incertain sachant la place que prenait le chanteur dans le groupe en général car c’est lui aussi qui s’occupait de le manager (!).

Bref, cette chronique est comme un dernier hommage à EON en leur souhaitant le meilleur pour le futur évidemment… ¡Suerte Chicos! Pour représenter cet album, je vous propose d’écouter « Bala Que Grabé en Tu Nombre« , un peu plus rock mais sans conteste un titre qui restera.