Skip to main content
RECORD EATER c’est tous les 3ème mercredis du mois à 20h sur RSTLSS Radio.
Pour cette première saison, JR raconte le rock pendant la guerre du Vietnam avec ses vinyles, ses anecdotes, des moments d’histoire.
Blue Cheer – Summertime Blues
Bonjour à tous ! c’est JR le record eater, Bienvenue, vous êtes sur RSLTSS on va encore passer un bon moment. Comme à notre habitude on commence avec un morceau qui claque comme une M60 par une pluie battante. C’est le Viêtnam show et voici Blue Cheer avec son incisif Summertime Blues sur Record Eater Viêtnam Show.
The Pretty Things – Cries From The Midnight Circus
Pour ceux qui n’auraient pas encore eu la chance de découvrir le groupe The Pretty Things, sachez qu’un de ses membres fondateurs n’était autre que Dick Taylor (comment un anglais peut-il encore appeler son rejeton « Dick » ?!) guitariste et bassiste des Rolling Stones jusqu’en novembre 1962. Le groupe était connu pour ces tournées mouvementées, si bien que The Pretty Things furent interdits de territoire en Nouvelle-Zélande en 1965 et ceux jusqu’en 2012.
Otis Redding & Carla Thomas – Tramp
Si vous n’avez jamais entendu l’original « Tramp » de l’explosif duo Redding-Thomas, vous avez surement entendu ses petits-enfants. L’instrumental du morceau écrit par Lowell Fulson servira de base aux Mohawks en 1968 pour créer le morceau The Champ qui sera l’un des morceaux les plus samplé de l’histoire du Hip Hop, notamment Onyx en 1993, KRS-One en 1997 ou encore plus récemment Frank Ocean en 2016. Un mastodonte de la musique donc on se délecte sans modération sur RSLTSS.
La Bad anecdote : Le catalogue de Lowell Fulson fait partie de la liste des masters originaux détruits dans l’incendie des stocks d’Universal à Hollywood en 2008.
Edwin Starr – WAR
Une des chansons « anti-guerre du Viêtnam » la plus emblématique qui vaudra notamment un Grammy Award à son interprète Edwin Starr en 1971. WAR devint rapidement un hymne pacifiste repris notamment par Frankie Goes to Hollywood, Boys II Men ou encore Bruce Springsteen. Bien que la version de Starr soit la plus célèbre, le morceau fut interprété la première fois par The Temptations sur l’album Psychedelic Shack en 1970.
Lee Hazlewood – The Night Before
Lee Hazlewood est célèbre pour sa fructueuse collaboration avec Nancy Sinatra, la fille du fameux Crooner. Il aura notamment écrit le classique : These Boots Are Made For Walkin en 1966. Il est aujourd’hui considéré comme un producteur, auteur, compositeur et interprète de haute volée, au parcours commercial plus ou moins désastreux mais artistiquement très riche. Le morceau que nous allons écouter est The Night Before, tiré de la bande originale du film Cowboy in Sweden en 1970.
Dark – Live For Today
Houlala la rareté ! Je vous parle d’une rareté ab-so-lue. Une copie vinyle en bon état de cette merveille ? 25 000£ (oui, oui, le prix de 2m² à la Chapelle). Le disque Dark Round The Edge, a fait rentrer le groupe Dark dans la légende du rock anglais. Aujourd’hui considéré comme l’un des meilleurs albums de rock progressif de tous les temps, cette pépite reste méconnue des non-initiés. C’est avec un immense plaisir que je vous fais découvrir ce trésor exclusivement sur RSLTSS Bien-sûr !
Jr Walker – Shotgun
Produit par le génialissime Berry Gordy sur Soul Records qui sera mieux connu plus tard sous le nom Motown. Le morceau atteindra sans problème la première place du Hot Billboard américain en avril 1965. Shotgun apparaitra dans de nombreuses œuvres de la culture populaire comme le I Call First de Martin Scorsese, Misery en 1990 ou encore le jeu vidéo Mafia III.
https://www.youtube.com/watch?v=YnhI_ECOAK4
Jimi Hendrix – Machine Gun
Pour le morceau qui va suivre du géant Jimi Hendrix, nous sommes en septembre 1969 et Jimi prépare avec son groupe Band of Gypsys un bœuf de protestation contre la guerre du Vietnam qui sera diffusé sur le Dick Cavett Show. Plusieurs versions de ce morceau seront enregistrées en concert avec des variantes plus ou moins longues allant de 10 à 20 minutes. Cependant la plus belles sera celle enregistrée au Fillmore East de NY avec cette caisse claire qui imite le bruit d’une mitrailleuse et l’accompagnement au chant de Buddy Miles.
Lee Dorsey – Give It Up
Lee Dorsey, que nous allons écouter fait partie de ces artistes qui n’aura la reconnaissance de ses pairs que bien après sa carrière. Bien qu’il soit l’auteur du morceau Ya Ya qui sera dans la liste interprété par les Beatles durant leur période Hambourg, le natif de Portland ne classera que quelques albums dans les charts sans connaitre le grand succès qu’il méritait. Durant les années 80, la dernière décennie de sa vie, il sera néanmoins invité à jouer la première partie de la tournée américaine des Clash en 1980 et les Beastie Boys lui rendront hommage dans le morceau Sure Shot.
Anecdote L’Amiral Morrison : père de Jim et déclencheur de la guerre du Viêt-Nam :
Bien que les américains étaient engagés dans le conflit vietnamien dès 1955 afin d’assurer la souveraineté du gouvernement Sud-Vietnamien face aux communistes. L’engagement total du pays est provoqué en 1964 par l’incident de l’archipel du Tonkin. Du 2 au 4 aout, des torpilleurs Nord Vietnamiens auraient ouvert le feu sur des destroyers américains basés au large du golfe.
Pour donner suite à cette attaque ouverte sur des bâtiments américains, le congrès américain autorise l’entrée officielle en guerre des Etats-Unis le 7 août 1964 et donne plein pouvoir à Lyndon B. Johnson pour « prendre toutes mesures nécessaires pour faire échec au communisme »
L’Amiral à la tête de la flotte de destroyers attaquée dans le golfe était Georges Stephen Morrison. Si son nom résonne, c’est normal, il s’agit du père de Jim Morrison, chanteur des Doors et vif militant anti-Vietnam. L’Amiral Morrison rédige son rapport d’incident et le transmet à Robert McNamara, le secrétaire national à la Défense des USA qui le présente au congrès et déclenchera officiellement la guerre totale au Vietnam. Jim tentera toujours de cacher l’implication de son père dans le conflit contre lequel il milite. Si bien que cette affaire connaitra un rebondissement.
En 2005, la NSA (National Security Agency) dévoile dans le cadre des Pantagon Papers un rapport d’incident monté de toute pièce par l’administration de Johnson plusieurs mois avant l’attaque du Golfe du Tonkin, ainsi qu’une preuve qu’il n’y eu aucune attaque Nord Vietnamienne sur les bâtiments de l’Amiral Morrison.
Cette attaque fut donc inventée de toute pièce afin de précipiter l’engagement total des Etats-Unis dans la guerre du Viêt-Nam. Comme un air de déjà-vu.
The Doors – The End
Quelle meilleure transition pour introduire le prochain morceau ? The Doors sur RSTLSS avec le Vietnamesque The End…
Voir cette publication sur Instagram
The Supremes – Where Did Our Love Go
Saviez-vous que si vous étiez artiste de la Motown au début des années 60 vous auriez pu vous attacher les services des Supremes pour vos cœurs à seulement 2$50 de la semaine ? Plutôt une bonne affaire quand on sait que quelques années plus tard elles deviendront le plus important trio de soul au monde. On peut se plaindre de la rémunération des artistes à l’heure du streaming mais les Supremes, au top de leur carrière, en 1965 ne percevaient que 0,00675$ pour la vente de chacun de leur 45T…Oui, oui…moins de 1 centime.
Janis Joplin – Summertime
Janis Joplin fût une jeune femme qui a beaucoup souffert dans sa courte vie. Les élèves de l’université de Texas à Austin, où elle étudiait, l’élueront même « garçon le plus laid du campus ». Ceci n’empêchera la chanteuse de compter parmi ses amants Jimi Hendrix, Leonard Cohen ou encore le sex symbole Jim Morrison. Joplin était une consommatrice excessive d’héroïne, près de 200$ par jour, et décèdera le 4 octobre 1970 d’une overdose à 27 ans.
Jeff Beck – I ain’t Superstitious
Un must have dans votre discographie est le premier album de l’ancien Yardbirds Jeff Beck : Truth. En plus d’être un album de blues rock de haut niveau. Vous y trouverez les plus illustres musiciens de cette époque Jimmy Page et John Paul Jones des Led Zeppelin, Keith Moon, le batteur des Who ou encore Nicky Hopkins et Ainsley Dunbar, musiciens de studio qui collaboreront avec les plus grands : Rolling Stones, Kinks, Quicksilver Messenger Service, Frank Zappa et j’en passe, la liste est juste impressionnante.
America – Horse With No Name
Une rumeur persiste encore de nos jours à nous faire croire que le morceau Horse With No Name est une chanson écrite et interprétée par Neil Young ! Que Nenni ! C’est bien le groupe californien America à qui il faut attribuer le crédit de cette ballade désertique. Ironiquement le morceau ira même déloger Heart of Gold de Neil Young à la tête des charts américain. Ça partait plutôt mal, quand on sait que beaucoup de radios refusaient de diffuser le morceau pensant que la chanson parlait de drogue, Horse dans le jargon américain étant un mot qui désigne l’héroïne.
Voir cette publication sur Instagram
22Eddie Floyd – Knock On Wood
Knock On Wood interprété par Eddie Floyd, fait partie de ces morceaux très efficaces de l’écurie Stax Records. Elle fut donc réinterprétée de nombreuse fois et ces reprises atteindront les sommets des charts, quelques soit l’époque : Otis Redding et Carla Thomas en 1967, David Bowie en 1974 Amii Stewart en 1979.
James Brown – The Payback
Bien sur vous connaissez tous James Brown, Sachez qu’il n’y a pas été un si gros vendeur de disque comme on pourrait le penser. Son 37ieme album studio, The Payback, sortie en 1973 est d’ailleurs le seul album de sa discographie à avoir été certifié disque d’or. Aujourd’hui on considère cet opus comme une des pierres angulaires du Funk. L’album fut composé à la base pour être la bande originale du film Hell Up In Harlem de Larry Cohen. Les producteurs du film refuseront finalement cette bande originale qualifié de « pas assez funk » et « ressemblant trop à du vieux Brown » Larry Cohen déclarera encore des décennies plus tard que cette décision lui brise encore le cœur.
https://www.youtube.com/watch?v=Hj8j3bSJObw
Black Sabbath – Snowblind
Sans doute l’un des albums des plus cocaïné de l’histoire du Rock. Black Sabbath enregistrera Vol.4 dans une luxueuse villa de Los Angeles avec comme cadeau de Warner : Cocaïne à volonté. Si bien que la maison de disque tentera de dissimuler toutes les références à la cocaïne dans l’album qui devait s’appeler à la base Snowblind. (C’est quand vous en prenez tellement que ça vous rend aveugle). Le groupe pensera quand même à remercier son généreux sponsor au dos de l’album : COKE-Cola. Conscience professionnelle.
Thin Lizzy – Whiskey In The Jar
Whiskey In The Jar est une chanson traditionnelle irlandaise qui parle d’un bandit qui est trahi par celle qu’il aime, il s’agit de la chanson irlandaise la plus reprise du monde. Elle fut donc reprise par les plus grands ! U2, Metallica, Thin Lizzy et Nolwenn Leroy. On va écouter celle de Nolwenn Leroy du coup. Non j’déconne on écoute évidemment la plus célèbre, celle de Phil Lynott et son groupe Thin Lizzy.