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RECORD EATER #6 – The Mourning Reign, Captain Beefhear …

Record eater
Record Eater - Les classiques rock en vinyle sur RSTLSS
RECORD EATER #6 - The Mourning Reign, Captain Beefheart, Frank Zappa, Rolling Stones
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RECORD EATER c’est tous les 3ème mercredis du mois à 20h sur RSTLSS Radio.

Pour cette première saison, JR raconte le rock pendant la guerre du Vietnam avec ses vinyles, ses anecdotes, des moments d’histoire. N’oubliez pas de vous abonnez au podcast sur Deezer.

The Mourning Reign – Satisfaction Guaranteed

Salut à tous, c’est JR le Record Eater. Bienvenue sur le Vietnam Show ! Il fait froid, il fait moche, mais on est mieux ici plutôt que dans une rizière à cramer sous une bombe au phosphore. En parlant de bombe, on va commencer tout de suite avec du sale ! La rareté garage rock de 1966, The Mourning Reign avec Satisfaction Guaranteed !


Captain Beefheart – Her Eyes Are A Blue Million Miles

Pas mal de choses à vous raconter sur l’une des figures les plus excentriques de la scène rock américaine des années 70 : Don Van Vliet, alias Captain Beefheart. Malgré une maigre réussite commerciale, Captain Beefheart a toujours eu une influence extrêmement importante sur la scène underground, le Punk où même la New Wave. En 1982, il mit un terme à sa carrière musicale pour se consacrer à son premier amour, la sculpture. Un autre art dans lequel il acquerra une reconnaissance internationale. Voici Her Eyes Are A Blue Million Miles, sorti en 1972 sur l’album Clear Spot.


Alice Clark – I Keep It Hid

Comme toujours dans le Vietnam Show, c’est un bonheur de vous faire découvrir un artiste qu’on sort de l’ombre, comme un caviste qui sort une bouteille rare en soufflant la poussière posée sur l’étiquette. Aujourd’hui, c’est une artiste soul, Alice Clark qui n’enregistrera qu’un seul album éponyme en 1972. L’album sera un échec commercial, sorti au mauvais moment, la grande période soul étant la fin des années 60. L’album va connaitre une seconde jeunesse auprès de la scène Northern Soul, à la mode en Angleterre au début des années 70. Et finalement, aujourd’hui, on ne me peut que se rendre compte de l’extraordinaire sensibilité d’Alice Clark avec le morceau I Keep it Hid.


Dion – Daddy Rollin’

Et oui, il n’y a pas que Céline qui peut se targuer d’avoir un nom connu dans l’histoire de la musique. Puisqu’avant elle, il y avait un autre Dion qui était un auteur à succès : Dion DiMucci. Avec son groupe The Belmonts, il écrira quelques classiques pop au début des années 60. Il avait d’ailleurs recruté son groupe dans la rue parce que les choristes originaux que lui avait fourni le studio l’avaient gonflé. A partir du milieu des années 60, on peut découvrir une autre facette de l’artiste, plus attachée à la musique traditionnelle américaine. Bien que cette période soit plus obscure, sans doute liée à ses problèmes avec l’héroïne, elle n’en cache pas moins quelques pépite comme l’excellent Daddy Rollin’ sorti en 1967.


Frank Zappa – Willie The Pimp

Une autre chanson avec Captain Beefheart derrière le micro, cette fois sous le houlette de son compère Frank Zappa. La chanson Willie the Pimp viendrait d’un délire de Zappa, qui racontait l’histoire de Willie le Maquereau. Cette histoire ayant été enregistré pour une interview en 1969, pas besoin de trop se prendre la tête pour écrire la chanson. Ça explique sa grande partie instrumentale avec l’un des meilleurs solo de Zappa.


Baby Huey – Listen To Me

Une autre étoile filante sur Rstlss avec Baby Huey. Il nous délivrera un unique album d’anthologie avec The Living Legend en 1970 en marchant sur les pas de Sly and the Family Stone et leur soul psychédélique. L’album sera notamment la source d’inspiration pour la création du Hip-hop. James Ramey, de son vrai nom, n’arrivera pas vaincre ses démons, pesant 180kg et ayant de sérieux problèmes d’alcool et de drogues, il s’éteindra d’un arrêt cardiaque dans une chambre de motel quelques mois après la sortie de leur album, à l’âge de 26 ans. Sa musique, elle est éternelle sur le Vietnam Show, Listen to me de Baby Huey.


Don McLean – American Pie

Bien que la chanson American Pie soit sans doute l’une des plus célèbres pour évoquer les protestations contre la guerre au Vietnam. La chanson de Don McLean parle en réalité d’un hommage aux artistes qui ont perdu la vie dans l’accident d’avion du 3 février 1959 : Buddy Holly, Ritchie Valens et J.P Richardson Jr. Cette célèbre ballade sera notamment reprise par Claude François en 1972 sous le nom « Feu de Paille » où encore Madonna en 2000, avec son clip qui provoquera vive contestation à l’époque, tout ce qu’elle aime vous en conviendrez !


Foghat – Slowride

Slowride fait partie de ses chansons que tout groupe de Rock rêve d’écrire : la 45ième meilleure chanson de Hard Rock selon la chaine musicale VH1 est née complétement par hasard pendant une Jam de présentation du nouveau bassiste du groupe Nick Jameson. Le groupe avait trouvé en jamant un riff et Nick ajoutera « i’ve got some words ». Pas mal pour un premier jour !


Savoy Brown Blues Band – I Smell Trouble

Pas facile de s’y retrouver dans la discographie du groupe Savoy Brown, Kim Simmonds est le seul membre permanent du groupe depuis 1965. A part lui, il n’y a pas moins de 47 musiciens qui tourneront dans le groupe Britannique. Cependant, même si ça tournait pas mal, aucun d’entre eux n’étaient là pour rigoler, le plus notable d’entre eux était Bill Bruford, le batteur de Yes et King Crimson. En tout cas, malgré ce fouillis, on peut compter sur la musique de Savoy Brown pour mettre tout le monde d’accord !


Anecdote guerre du Vietnam : Sergent Carlos Hathcock, Le sniper à la plume blanche.

On arrive à la moitié de l’émission et il est l’heure pour moi de vous raconter une histoire de la guerre du Vietnam, et quelle histoire mes amis, celle d’un soldat extraordinaire : Le Sergent Carlos Hathcock, redoutable sniper de la guerre, terreur de l’armée Vietcong qui le surnommera Lông Trắng du Kich (Le sniper à la plume blanche).

Je vais vous narrer quelques missions qu’à réalisé Carlos au fil de la guerre, ça vous donnera une idée de la puissance du soldat. Il recevra la Silver Star pour ses actions au Vietnam, la plus haute distinction militaire américaine, remise par le congrès des Etats-Unis pour acte de haute bravoure contre un ennemi de l’Amérique.

Alors pour introduire le personnage, le sergent Hathcock est d’abord déployé au Vietnam en 1966 en tant que policier militaire, à l’âge de 24 ans. Mais rapidement, les officiers Marines encouragent les soldats à suivre des formations de tireurs d’élite pour fournir un tireur à chaque peloton. Hathcock, vainqueur de nombreux concours de tir sportif longue distance est rapidement repérée par le Capitaine Land qui le convainc de devenir tireur d’élite. Rapidement le sergent Hathcock se fait connaitre autant chez ses alliés que chez ses ennemis. Hathcock se voit attribué une prime par l’ennemi. 30 000$ à celui qui ramènera le fusil de Carlos, symbole de sa défaite. 30 000$ c’est énorme, puisque les primes durant la guerre allaient de 8$ à 2000$ (personnellement, je serais hyper vexé si une prime sur ma tête était récompensée 8$).

Un sniper Vietcong, connu chez les américains sous le nom de Cobra, décide de relever le défi et part à la recherche du sniper à la plume blanche. Hathcock gagnera son défi avec la manière, puisqu’après avoir repéré une lueur (le reflet de la lunette) dans la jungle épaisse, il tire. Afin de confirmer son Tango Down, il se rend sur le lieu où il a vu la lueur, et découvre le corps de Cobra avec la lunette de son fusil pulvérisée et une balle logée directement dans son œil. Hathcock a tout simplement réalisé le tir parfait. Il stockera le fusil de Cobra dans la réserve de l’armée comme trophée mais le fusil sera malheureusement volé suite à une suspicion de disparition de Hathcock au cours d’une mission. Ce fait de guerre inspirera Spielberg pour sa scène du duel entre tireur américain et allemand dans son film Saving Private Ryan.

Hathcock était célèbre pour sa plume blanche qu’il arborait sur son chapeau pendant ses missions. Cet apparat lui vaudra son surnom de Sniper à la plume blanche. Il a été noté que le tireur d’élite ne se séparera de sa plume porte bonheur qu’à une seule occasion durant la guerre. En 1967, il se porte volontaire pour une mission extrêmement périlleuse dont il ne pouvait pas connaitre le briefing avant d’avoir accepté. Il doit s’enfonçait, seul, 1300 mètres directement dans les lignes ennemis en infiltration pour abattre un général Vietcong, soupçonné d’être présent dans le camp de base de l’ennemi. Hathcock parcourra les 1,3 km, en rampant sans repos pendant 4 jours et 3 nuits, cm par cm afin de ne pas être repéré. Il déclarera d’ailleurs avoir failli être mordu par un serpent, sans pouvoir bouger pour ne pas dévoiler sa position et que c’était l’unique fois où il a pensé mourir. Hathcock parviendra à loger une balle dans le buste du général alors que ce dernier était en train de quitter le camp. Digne d’un film. Carlos Hathcock retournera faire son rapport, toujours en rampant, comme à l’aller. Entendant les troupes Viêt-Cong déchainés, le cherchant partout autour de lui.

Le service du Sergent Carlos au Vietnam prendra brutalement fin en septembre 1969, après avoir sauvé la vie de ses frères d’armes piégés dans un char enflammé. Il sortira ses camarades au péril des flammes et des tirs ennemis et sera secouru avec des sérieuses brulures au troisième degré au visage, et les poumons endommagés par la fumée et l’inhalation de produits toxiques. Ce fait de guerre lui vaudra 25 ans plus tard la Silver Star. Cette médaille viendra couronner 3 ans de service exceptionnelle au Vietnam.

Carlos Hathcock repartira du Vietnam avec 93 éliminations confirmées. Pour qu’une élimination soit confirmée, il faut la confirmation du spoter et d’un officier supérieure. Hathcock est donc le deuxième sniper le plus prolifique de la guerre du Vietnam derrière Chuck Mawhinney et ses 103 éliminations confirmées, cependant les témoignages des camarades de Hathcock avancent qu’il aurait ôté la vie de près de 400 soldats vietnamiens. Il détiendra également le record de distance pour une élimination sur cible mouvante en abattant un soldat à 2300 mètres. Etabli en 1967, ce record ne sera battu qu’en 2002. Bien qu’il soit deuxième en matière d’éliminations derrière son compatriote, Carlos Hathcock demeure le tireur d’élite le plus spectaculaire de la guerre du Vietnam.

Après la guerre il prendra la tête de l’école des tireurs d’élites du corps des marines pendant une dizaine d’années avant que ses blessures de guerre le rendent invalide. Il souffre d’une sclérose en plaque déclarée peu de temps après son sauvetage du tank enflammé. Il tombera en dépression après avoir été remercié par le corps des marines qui le reforme, mais retrouvera le gout de la vie en chassant le requin et en enseignant l’art du tir longue distance dans la section des Navy S.E.A.L.

Carlos Hathcock décèdera le 22 février 1999 des suites de complications dues à sa sclérose en plaque à l’âge de 56 ans. Il déclarera à un ami que ses extraordinaires faits d’arme était basés sur sa capacité exceptionnelle à se créer une bulle et à se couper du monde pour se concentrer de manière extrême sur son environnement, la distance, le terrain, sa cible. Il déclarera également au sujet de ses nombreuses éliminations qu’il n’a jamais apprécié tuer. Mais cependant qu’il a adoré la chasse avant le tir fatal.


Rolling Stones – Gimme Shelter

Pas la peine de vous dire qu’après une histoire aussi épique, il faut un morceau à la hauteur de la légende. En voici un qui a accompagné pas mal de GI jusqu’au bout de l’enfer. Gimme Shelter des Rolling Stones.


10CC – I’m not in love

Curieusement, l’une des plus belles chansons d’amour s’appelle I’m not in love. Le tube de 10CC se distingue notamment par une composition très innovante. On aurait du mal à croire que le morceau date de 1974… à la base le morceau fut enregistré dans un style Bossa Nova, style que l’on peut encore entendre dans les percussions et guitare. Mais Eric Stewart, pianiste du groupe, convaincu par le potentiel de la chanson, décide de retarder sa sortie en ajouter un procédé révolutionnaire. Il enregistre les 3 autres musiciens faire des « aaaah » dans des notes différentes et les superpose 16 fois afin d’obtenir un cœur à 48 voix. Il pu ensuite jouer avec ces cœurs sur son synthétiseur et créer cette piste instrumentale éthéré. Ce procédé inspirera notamment Billy Joel, deux ans plus tard pour son titre Just The Way You Are.


Grand Funk – Some Kind of Wonderful

Un des grands succès auprès des GI maintenant sur Rstlss. Avec some Kind of Wonderful du groupe Grand Funk Railroad. Le titre sorti en 1974 ayant atteint la troisième place des charts américains est une reprise du morceau original de 1967 du groupe the Soul Brothers Six, moins célèbre, qui avait atteint, elle la 91ieme place. Un standard donc sur Rstlss avec Some Kind Of Wonderful de Grand Funk.


Roy Harper – How Does It Feel

Roy Harper était un des champions de l’écurie Harvest. D’ailleurs le label avait tout misé sur lui et le groupe Edgar Broughton Band pour apporter le succès au label. Cependant c’est un autre groupe d’Harvest, fraichement signé en 1969 qui va tout exploser : Pink Floyd (petit groupe anglais). D’ailleurs en parlant de Pink Floyd, ils resteront pote avec Roy Harper puisque c’est lui qui sera choisi par le groupe pour interpréter le morceau Have a Cigar en 1975, l’une des chansons les plus célèbres du groupe.


MC5 – Miss X

Les pionniers du Proto punk maintenant, vous savez ce sont ces groupes que proposaient déjà avant la fin des années 60, un son garage soutenu qui sera la première pierre du son Punk. On peut citer notamment les Stooges, The Sonics ou encore MC5. D’ailleurs on va s’écouter un classique du groupe sorti en 1971 sur l’album High Time, voici Miss X de MC5.


The Doors – The Changeling

Pour ceux qui sont déjà allé à Los Angeles (pas moi.) vous aurez remarqué le nombre ahurissant de panneaux publicitaires visant à faire la promotion d’un film ou d’un série et bien sur d’un nouvel album. Eh bien, The Doors est le tout premier groupe au monde à avoir bénéficié d’un panneau publicitaire de ce type. C’était en 1967 pour la promotion du premier album éponyme du groupe et leur label avait déboursé 1500$ (une belle somme en 1967) pour placer cette promotion sur le Sunset Strip. The Changeling sur RSTLSS sortie en 1971.


The 13th Floor Elevators – You’re Gonna Miss Me

C’est l’émission des grandes premières sur RSTLSS avec The 13th Floor Elevators. Le groupe est très connu pour son garage psychédélique et son influence encore aujourd’hui, très importante sur cette scène. Est-ce que vous saviez notamment qu’il s’agit du tout premier groupe de l’histoire à avoir utilisé le terme de Psychédélique pour qualifier leur musique ? Voici le classique absolument du psychédélique des années 60, You’re Gonna Miss Me des 13th Floor Elevators, sortie en 1966.


Cream – White Room

Vous le savez maintenant, je pense, après quelques émissions, que j’adore l’Histoire, la musique des années 70. Mais j’adore aussi les bagnoles ! D’ailleurs Eric Clapton aussi était un énorme collectionneur de Ferrari. On n’a pas les mêmes valeurs. D’ailleurs la marque au cheval cabré, flattée par l’intérêt que porte l’un des meilleurs guitaristes du monde a décidé de lui dédier un modèle UNIQUE. La Ferrari SP-12 EC, de 2012. Pas mon délire personnellement, je préfère les modèles F40, les Testarossa, où la 308 GTS. On peut dire que le design de cette SP12 EC est un véritable Crime !! ça tombe bien, on va écouter White Room de Cream sortie en 1968.


Cat Stevens – Father & Son

Un personnage controversé maintenant pour clore cette émission, Yusuf Islam alias Cat Stevens. Un musicien extraordinaire mais aussi connu pour ses positions discutables, en faveur notamment d’une fatwa condamnant à mort l’écrivain Salman Rushdie en 1989. Le musicien est depuis revenu sur ses positions et semble renouer avec son passé, lui qui avait vendu tous ses biens matériels en 1981. Délectons-nous de son talent, c’est bien tout ce qu’il faut retenir, Father & Son de Cat Stevens.