Bring Me The Horizon, figure emblématique du metalcore depuis plus d’une décennie, récidive avec POST HUMAN: NeX GEn, un album qui explore de nouveaux territoires sonores tout en restant fidèle à ses racines metalcore. L’album s’inscrit dans la lignée de leur série « POST HUMAN », en s’aventurant encore plus loin dans les mélanges de genres. On y retrouve des influences d’hyperpop, d’indus et même de hip-hop, témoignant de la volonté du groupe de ne pas se cantonner dans une case.
Malgré des problèmes vocaux par le passé, le chanteur Oli Sykes brille par sa polyvalence. Sa voix, tantôt puissante, tantôt mélodique, s’adapte avec brio aux différents styles explorés dans l’album. Un véritable retour en force après sa blessure vocale. POST HUMAN: NeX GEn regorge de refrains contagieux et d’une production léchée. Cependant, cette dernière pourrait ne pas convenir à tous les goûts. Les synthés omniprésents et l’utilisation généreuse de l’auto-tune risquent de rebuter certains auditeurs, habitués à un son plus brut.
Malgré ces choix audacieux, Bring Me The Horizon excelle toujours dans la composition de refrains metalcore fédérateurs. Des titres comme « DArkSide » ou « sTraNgeRs » en sont la preuve, vous poussant à chanter en chœur dès les premières notes. Si l’album séduit par ses qualités techniques et sa créativité, il manque peut-être d’une certaine profondeur émotionnelle. Cet aspect, pourtant central dans les albums précédents de BMTH, semble ici relégué au second plan.
POST HUMAN: NeX GEn marque sans aucun doute un tournant dans la carrière de Bring Me The Horizon. Le groupe y explore de nouveaux horizons sonores avec brio, confirmant sa position de leader dans le metalcore moderne. Reste à savoir si cette audace se traduira sur scène. Ce nouvel album est audacieux et réussi, il plaira aux fans de metalcore ouverts d’esprit. Il ne manquera pas de diviser, mais confirme le statut de Bring Me The Horizon comme l’un des groupes les plus innovants et talentueux de sa génération.