Les légendaires Beastie Boys ont lancé une action en justice contre Brinker International, la société mère de la chaîne de restaurants Chili’s, pour l’utilisation non autorisée de leur hit emblématique « Sabotage« . Le groupe accuse Brinker d’avoir utilisé leur musique et leur image sans permission dans une publicité sur les réseaux sociaux pour promouvoir Chili’s.
Dans une plainte déposée le 10 juillet, Adam Horovitz (Ad-Rock), Michael Diamond (Mike D), et la succession du défunt Adam Yauch (MCA) allèguent que Brinker a violé leurs droits d’auteur et de marque. L’annonceur aurait produit et diffusé une vidéo publicitaire incluant des parties significatives de « Sabotage » ainsi que des personnages évoquant ceux du clip original, célèbres pour leur look rétro des années 70.
Selon la plainte, Brinker a commencé à utiliser « Sabotage » dans ses publicités autour de novembre 2022 sans aucune autorisation. La publicité controversée montre trois personnages avec des perruques années 70, des fausses moustaches et des lunettes de soleil, rappelant directement les membres des Beastie Boys dans le clip de « Sabotage ». Ces personnages sont vus en train de « voler » des ingrédients dans un restaurant Chili’s, une mise en scène qui imite fortement le style et l’esthétique du clip de 1994.
Les Beastie Boys ont toujours refusé de licencier leurs œuvres pour des publicités de produits tiers, une décision renforcée par une clause dans le testament d’Adam Yauch interdisant toute utilisation commerciale de leur musique après sa mort. Cette rigueur dans la protection de leurs créations souligne l’importance de cette action en justice pour le groupe.
Les Beastie Boys demandent au tribunal d’interdire toute future utilisation de leur musique par Brinker et réclament des dommages-intérêts d’au moins 150 000 dollars pour chaque violation présumée. En 2014, le groupe avait déjà remporté un procès contre Monster Beverage Corp, obtenant 1,7 million de dollars pour une utilisation non autorisée de leur musique.
Cette action en justice souligne la vigilance des Beastie Boys dans la protection de leur patrimoine musical et leur image, affirmant leur refus catégorique de voir leur art utilisé à des fins commerciales sans consentement.