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Dans un geste audacieux qui mêle musique et politique, le groupe Pearl Jam a relancé le débat sur le contrôle des armes à feu aux États-Unis lors de leur récent concert à Baltimore. En transformant « Stranglehold« , un classique de Ted Nugent, en hymne anti-armes, le groupe a non seulement provoqué une réaction de la part du rockeur pro-armes, mais a également mis en lumière la division profonde qui persiste dans la société américaine sur cette question.

Jeudi 12 septembre, au milieu de leur concert, Pearl Jam a surpris son public en entamant les premières notes de « Stranglehold ». Mais au lieu des paroles originales, le chanteur Eddie Vedder a répété inlassablement : « Je ne possède pas d’arme, je ne veux jamais posséder d’arme ». Ce moment, capturé par les fans et rapidement devenu viral, illustre comment la musique peut servir de vecteur puissant pour des messages politiques.

 

 

Cette reprise inattendue met en évidence le fossé idéologique entre Pearl Jam et Ted Nugent, deux figures emblématiques du rock américain. D’un côté, Pearl Jam, connu pour son engagement en faveur du contrôle des armes à feu, soutient activement des organisations comme Everytown for Gun Safety. De l’autre, Nugent, fervent défenseur du deuxième amendement, a même animé une émission télévisée intitulée « Ted Nugent’s Gun Country« .

La réponse de Nugent à cette provocation musicale ne s’est pas fait attendre. Sur X, il a invité Vedder à discuter de la façon dont les « politiques libérales insensées » auraient, selon lui, contribué à une augmentation de la violence, tout en « désarmant les citoyens innocents ».

 



 

Cet échange entre Pearl Jam et Nugent reflète un débat plus large qui agite la société américaine. Alors que le pays continue de faire face à des tragédies liées aux armes à feu, la question de la régulation reste un sujet de division profonde.

Pearl Jam a régulièrement utilisé sa plateforme pour promouvoir des « lois sur les armes à feu de bon sens« . Lors de son festival Ohana en 2019, Vedder a plaidé pour un équilibre entre « le respect du droit de propriété » et « le droit de se sentir en sécurité dans nos villes, nos communautés, nos écoles et nos maisons ».

Cet incident souligne le rôle que les artistes peuvent jouer dans le façonnement du discours public. En utilisant leur musique comme moyen d’expression politique, Pearl Jam continue une longue tradition d’activisme dans le rock, rappelant que la musique peut être bien plus qu’un simple divertissement.

Dans un pays où le débat sur les armes reste brûlant, des moments comme celui-ci montrent que la musique continue d’être un terrain de contestation et de réflexion sur les enjeux sociétaux les plus pressants.