Décidément, cette rentrée 2019 est chargée en sorties d’albums et notamment de la part de groupes qui squattent notre discothèque depuis une bonne pelletée d’année. Après le retour de Slipknot, de Korn et de Tool, celui dans quelques semaines d’Airbourne… Ce vendredi 27 septembre, c’est Steel Panther qui nous a fait le plaisir de nous offre leur 5ème galette sobrement intitulée « Heavy Metal Rules » ! Les patrons du heavy metal le plus sexy et les plus drôles de la planète ont décidé de remettre les points sur les « I » et de nous rappeler les bases essentielles d’une vie réussie : Sex, Drugs and Rock’n Roll !
L’histoire d’amour qui nous lie à Steel Panther dure depuis maintenant 10 ans, et oui déjà une décennie qu’ils nous font vibrer avec « Feel The Steal », le disque qui les a fait découvrir au monde avec notamment l’hymne « Death To All But Metal » avec Corey Taylor en invité de marque, « Community Property », « Eyes Of A Panther » et « The Shocker ». Pour cette première rencontre, Steel Panther avait mis les petits plats dans les grands en reprenant tous les codes musicaux et vestimentaires du heavy metal des années 80 avec une bonne grosse dose d’humour pour les rendre irrésistibles. C’est gras, c’est glitter, c’est sexy et c’est tordant de rire que ce soit à l’écoute des paroles, à la vue des clips ou encore en concert où le groupe nous balance toute sa magie en pleine face comme une bonne golden shower de riff !
La passion va prendre de l’ampleur avec l’album précédent « Balls Out » sorti en 2011 et sur lequel on a pu transpirer d’extase sur « Supersonic Sex Machine », « 17 Girls In A Row » et la ballade « If You Really Really Love Me »… une vraie lune de miel de rock et de glamour qui se poursuivra et se terminera avec la sortie de « All You Can Eat » (2014), où les premières déceptions se font sentir. Le son n’a pourtant pas beaucoup changé, le style rappelant Bon Jovi, Poison et autres Motley Crüe est bien présent, l’humour aussi, les caresses auditives sont les mêmes, mais elles ne font plus vraiment effets comme à la première heure (le fameux, « Non c’est pas toi, c’est moi… »). Comme l’ont prouvé bon nombre de spécialistes… l’amour ne dure que 3 ans apparemment et avec Steel Panther on a réussi à faire tenir la bête pendant 5 années, ce qui est déjà pas mal. Finalement, on va toutefois un peu craquer avec le dernier album en date « Lower The Bar » (2017) histoire de vérifier si la passion des débuts n’a pas résisté un tout petit peu quand même… mais le constat est le même, ce n’est plus pareil. Ce disque nous fait surtout nous souvenir des meilleurs moments, de ses nuits d’amour torride sur la peau de bête au coin du feu qui sont désormais un peu loin mais qui nous excite toujours dans le fond… et qui sont un régal à revivre en live. Même si on a pu lâcher Steel Panther en cours de route sur les sorties d’albums, le groupe reste à son max en concert avec son florilège de blagues et de titres cultes.
Alors qu’en est il avec ce « Heavy Metal Rules »… 2 ans après la fin de cette belle romance ? De notre côté, de l’eau a coulée sous les ponts, avec des nouvelles rencontres musicales, des nouvelles expériences, un peu de maturité aussi. Pour Steel Panther, rien n’a changé… toujours aussi insouciant, audacieux, et fougueux… le legging est toujours aussi serré, la tignasse bien permanentée et le bandana nonchalamment visé sur la tête ou sur la santiag… Et une chose est sure, ils n’ont rien perdu de leur talent quand il s’agit de nous composer des hymnes rock à l’humour détonnant ! Ce disque sent toujours aussi bon les 80’s, et des thèmes importants ils sont portés avec une hargne et un engagement qui n’a d’égal que nos protagonistes : le sexe, les filles, le sexe, la fête, le sexe et les boissons pour arroser tout ça. Les solos de guitares de Satchel, les synthétiseurs (qui se veulent plus aigüe sur ce « Heavy Metal Rules »), les breaks sexy, les roulements de batterie de stade de Stix Zadinia et les cries perçants de Michael Starr… bref tout est là ! On adore le petit clin d’oeil d’intro, un extrait du documentaire « Heavy Metal Parking Lot » sorti dans les années 80 et où un gamin nous fait l’éloge de ce style culte et du groupe Judas Priest (tout en taclant l’icône de l’époque Madonna). Les tubes sont là : « All I Wanna Do Is Fuck (Myself Tonight) », « Fuck Everybody », « Sneaky Little Bitch », les ballades aussi sont au rendez -vous avec les excellents « Always Gonna Be A Ho » et « Gods Of Pussy ». Ce nouvel album de Steel Panther, c’est un peu comme recroiser son ex au coin de la rue, un heureux hasard, des bonjours un peu gênés au début mais le souvenir de la belle époque, se dire qu’il n’ a pas changé et qu’il nous fait craquer comme au premier jour. Bref, on remettrait bien le couvert sur cette fameuse peau de bête quoi… je vous laisse le soin d’imaginer la suite de l’histoire avec en bande-son notre fameux « Heavy Metal Rules » pour rythmer les coups de hanche et qui sera à coup sûr un bonheur en concert. Justement niveau rencard, il va falloir être encore un peu patient. Des dates auront bien lieu en Europe pour le début d’année 2020 mais rien encore d’annoncé en France… Pas grave, ça nous laisse le temps de replonger tout en douceur dans cette belle romance de paillettes et de glam avec Steel Panther.