THE VIBRATORS – Pure Mania
LP, Epic Records, 1977
(Punk / Londres UK)
Petite vieillerie qui a pris quelques rides mais qui reste toujours un plaisir à écouter aujourd’hui, arrêtons-nous sur le premier album des Vibrators sorti en 1977, « Pure Mania » ! Groupe phare de la scène punk britannique, les Vibrators ont souvent été traité de parias ou de vendus car leur musique ne correspondait pas aux idéaux punks de l’époque dignement représentés par les Sex Pistols et les Clash. L’univers des Vibrators se rapproche parfois de la powerpop mais l’énergie reste purement punk. Dans leurs paroles, les Vibrators ne parlent pas de politique ou de monde de merdes, non, eux ils parlent d’amour et de filles de façon cul cul dans « She’s Bring You Down » ou « You Broke My Heart » mais aussi de façon trash comme dans « I Need A Slave ». Pour ce premier disque, le groupe aura droit aux services de Robin Mayhem, à l’époque ingénieur du son sur la tournée « Ziggy Stardust Tour » de Bowie. Un groupe à part, vrai contre pied de l’univers punk de l’époque qui finalement mérite aussi qu’on y jette une oreille !
https://www.youtube.com/watch?v=4vI_E9j0Qho
LAST NIGHT / JC SATÀN – Monked
Split EP, Viro Major Records, 30.03.2020
(Post punk – Noise / Paris – Bordeaux)
Une petite pépite a fait son apparition il y a quelques semaines sur Bandcamp : un split EP regroupant deux reprises des Monks interprétées par des gros calibres de la scène punk noise française… D’un part les parisiens de Last Night et de l’autre les bordelais de JC Satàn, deux morceaux disponibles en téléchargement et également liés à une belle initiative puisque tous les fonds seront reversés à des assos venant en aide aux sans-abris. Les groupes s’attaquent à « I Hate You » et « Complication » avec une réelle ré-interprétation à l’image des influences respectives de chacun. L’occasion aussi de vous parler un peu plus d’eux. Last Night nous a offert en décembre dernier un troisième album des plus réussis « Negative 384400 ». Le post punk des parisiens est grinçant et nerveux, des titres qui dégagent de belles mélodies à la tension froide. De l’autre, JC Satàn, de la maison Born Bad Records, en sont déjà à leur 5ème album, sorti en 2018… L’univers de JC Satàn est plus complexe entre noise, punk et garage. Le groupe est en perpétuelle évolution. « Centaur Desire » est clairement leur projet le plus aboutie : un voyage captivant bourré de riffs, de mélodies et d’histoires.
RAT CAGE – Screams From The Cage
LP, La Vida es un mus Discos, 10.04.2020
(Punk – Sheffield UK)
Rat Cage est un vrai bulldozer de sons punk hardcore ! Avec ce nouvel album « Screams From The Cage », le groupe nous offre 19 minutes de bons riffs et de refrains énervés rappelant la scène punk des 80’s. Parmi leurs influences, Rat Cage se rapproche de l’univers de The Partisans, des suédois de Skitkids et de Missbrukarna. Du punk hardcore bien bête et méchant comme on aime !
GIRL FIGHT – She’s A Killer
LP, 2.02.2019
(Garage Punk / Detroit US)
Girl Fight est un duo se définissant de garage punk féministe… Le son d’Ellen Cope et de Jacob Boyle est bruyant, à la fois brut et massif ! Avec leur premier album « She’s A Killer », ils nous balancent 11 titres d’une simplicité agaçante et surtout d’une efficacité redoutable. La magie du punk, c’est de faire des morceaux de dingue avec seulement 3 accords, et eux le font magistralement bien. D’un côté, on a le chant hargneux et la batterie tribale (rappelant la frappe d’Isaac de Slaves) d’Ellen soutenu de l’autre par la disto grasse et poisseuse de la guitare de Jacob. Après un petit coup d’oeil sur leur compte Instagram, il semble que le duo travaille sur des nouvelles compos pendant cette période de confinement, et il nous donne même un aperçu carrément réussi d’une reprise de « Hysteria » du groupe Ceremony ! En espérant avoir de nouveaux titres d’ici la fin d’année, on vous conseille vivement l’écoute de ce premier opus !