Ce début d’année nous réserve de sacrées surprises plus ou moins bonnes, mais une chose est sûre, on ne va pas s’ennuyer en 2019 surtout avec des découvertes comme Badflower ! Ce petit groupe tout droit débarqué de Californie, c’est le genre de « chair fraîche » qu’on adore chez RSTLSS, une nouvelle génération plutôt prometteuse mes chatons ! Formés en 2013, ils se font connaître des radios US avec un premier EP « Temper » sorti en 2016, s’ensuit une belle série de premières parties prestigieuses allant de Circa Survive à Billy Talent en passant par Pop Evil ou encore Nothing But Thieves. On les retrouve donc 3 ans plus tard avec le fameux premier album « Ok, I’m Sick ». Un disque étonnant tellement les influences du groupe sont variées et les compositions sacrément bien menées. Le rock alternatif de Badflower est chargé de sonorités pop punk, nourri au fameux son emo des années 2000 mais on y retrouve également une énergie grunge très 90’s. L’album est nuancé, entre titres énervés et ballades aux refrains scandaleux, le tout très équilibré et surprenant…bref les 13 titres de ce premier effort s’enchaînent à merveille.
Petit décorticage en règle : l’album s’ouvre avec « X-ANA-X », un tube par excellence au refrain efficace, calibré autant pour les radios que pour la scène. Un titre qui s’oppose aux deux suivants, des morceaux plus doux, plus calmes « The Jester » et « Ghost » avec des thèmes très teenage sur l’amour, la construction de soi et le regard des autres. On retiendra également « Promise Me », une sorte d’ovni entre The All American Rejects et Silversun Pickups. Sur « 24 », on se croirait presque sur un album de Silverchair avec son ambiance 90’s de l’époque « Freak Show ». Coup de coeur aussi pour « Heroin », un titre tout en montée et « Die » qui nous fait penser à la fuzz explosive de « Tarantula » des Smashing Pumpkins.
Une première sortie plus que réussie pour Badflower avec un album chargé de références… On est transporté entre l’univers de My Chemical Romance, de Fall Out Boy, des sons plus grunge comme Silverchair et les Smashing Pumpkins, mais toutes ses influences sont assumées et digérées pour devenir du pur made in Badflower. On retrouve aussi une belle sincérité dans les thèmes abordés (notamment avec le titre « Daddy », d’une subtilité et d’une poésie qu’il faut souligner). En clair, Badflower a remporté le pari complètement dingue d’apporter un peu de renouveau au mouvement emo des années 2000 (qui l’aurait cru) qui a, en toute honnêteté, bien mal vieilli. À l’écoute de ce « Ok, I’m Sick », on aurait presque envie de se connecter sur sa page Myspace, d’essayer de reporter son jean slim et de ressortir son babyliss… enfin presque, faut pas déconner non plus. Badflower s’inscrit dans toute cette nouvelle scène au côté de As It Is, de Nothing But Thieves ou encore Waterparks. Des petits gars bourrés de talent qui vont surement nous éblouir dans les années à venir… et qui, en tout cas, font pogoter la jeunesse sur de très bons rythmes !
Pour info, Badflower sera de passage à Paris à la Maroquinerie le 5 avril prochain.