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La communauté des amateurs de pop mélancolique et de guitares carillonnantes est en deuil. Martin Phillipps, leader emblématique du groupe néo-zélandais The Chills, est décédé à l’âge de 61 ans. La nouvelle a été annoncée dans un bref message du groupe sur leurs comptes officiels sur les réseaux sociaux le dimanche 28 juillet, provoquant une vague de réactions attristées parmi les connaisseurs.

Phillipps, véritable figure de proue du « Dunedin sound« , un genre qui combine des éléments de punk rock avec des guitares psychédéliques, a été admis récemment à l’hôpital de Dunedin pour des problèmes de foie, selon le journal « Otago Daily Times« . Bien que son nom soit culte parmi une certaine frange de connaisseurs, il reste largement confidentiel pour le grand public. The Chills, signés chez le légendaire label kiwi Flying Nun Records, n’ont jamais connu un succès commercial massif mais ont marqué les esprits avec des albums influents.

 



 

L’album « Submarine Bells » de 1990, par exemple, a atteint la première place des charts en Nouvelle-Zélande, tandis que « Soft Bomb« , sorti peu après, a culminé à la troisième place. Parmi les chansons les plus notables du groupe figurent « Pink Frost« , « I Love My Leather Jacket » et « Heavenly Pop Hit« , ce dernier devenant un succès crossover aux États-Unis en atteignant la 17e place du classement Billboard’s Alternative Airplay.

En 2019, The Chills ont fait l’objet d’un documentaire intitulé « The Chills: The Triumph & Tragedy of Martin Phillipps« , qui retrace l’histoire du groupe ainsi que les luttes personnelles de Phillipps contre l’hépatite C. Le film a été présenté en avant-première au festival South by South West cette année-là, offrant un aperçu poignant de la vie d’un artiste souvent tourmenté par des problèmes de santé et des addictions multiples.

Phillipps a toujours été un musicien respecté et une inspiration pour de nombreux artistes. Des groupes comme R.E.M. et Pavement ont souvent cité The Chills comme une influence majeure sur leur propre musique. Malgré une vie marquée par des défis personnels, Phillipps a su créer une musique intemporelle et profondément touchante. Son influence continue de résonner, notamment avec des jeunes groupes néo-zélandais comme Ha The Unclear qui marchent dans ses pas.

Alors que nous disons adieu à Martin Phillipps, son héritage musical demeure. The Chills, fleuron de Flying Nun Records et véritables architectes de la « jangle pop, » ont laissé une empreinte indélébile dans l’histoire de la musique indépendante. Phillipps peut être parti, mais sa musique continue de vivre, touchant les cœurs et inspirant les générations futures.