ALPHA HOPPER – Alpha Hex Index (LP)
sorti le 20.11.2020 via Swimming Faith Records / Hex Records
(Noise Punk – Riot Grrrl / New-York)
Encore une découverte qui nous vient des US, le groupe ALPHA HOPPER se définit comme un groupe de “science-fiction punk”. On part à la rencontre du troisième type, des vrais OVNIS dans la scène punk hardcore locale qui apportent un bon petit coup de fraîcheur et de patates en pleine tronche tant leur univers musical est bordélique et bruyant. Avec leur 3ème album “Alpha Hex Index”, Alpha Hopper nous a concocté 12 titres méchamment efficaces qui oscillent entre Bikini Kill, The Melvins et la BO de X-Files (le groupe a intégré des interludes dans ce disque qui, pour le coup, apportent une vraie dimension à l’album). Leur son est une sorte de gros bordel punk hardcore dans lequel on retrouve un peu de noise rock d’un côté et une petite dose de no-wave de l’autre. Pour ce nouvel opus, Alpha Hopper a profité de la crise sanitaire pour enregistrer leurs morceaux tout seul à la maison, un cadre qui a dû sûrement insuffler la dimension schizophrène à ce disque. La voix d’Irène est stridente (rappelant la patronne du riot grrl, Kathleen Hanna), et le tout est accompagné d’un flot brut et lourd. “Alpha Hex Index” est à la fois déroutant et captivant… Un disque qui colle encore une fois plutôt bien à cette époque apocalyptique. Un voyage galactique qui réserve des petites secousses au décollage et qui finit dans la voie lactée de la distorsion.
MESS – Intercity (EP)
sorti le 24.12.2020 via Mendeku Diskak
(Street Punk – Oï / Mexique)
On voyage toujours un peu avec cette chronique… Et ce mois-ci, je vous embarque au Mexique avec des petits nouveaux sur la scène street punk : MESS. Le groupe, fraîchement composé de membres de HIMNOS et SPARROW 68, vient de balancer un premier EP qui s’inscrit déjà comme l’une des sorties les plus énergiques de ce début d’année. MESS tire ses influences de Blitz (groupe beaucoup cité dans la scène Oï), de Exploited et de la scène punk UK des 80’s. Un premier EP plutôt réussi avec 5 titres punk au format standard de 2min / 2min30, chantés en anglais (avec le dernier en espagnol), on y retrouve la fameuse batterie type “machine à laver”, un chant bien viril (typique de la oï) et les thèmes récurrents du street punk : la bagarre, les copains, l’anarchie et de la société qui se barre en couille. Un premier effort sorti sur Bandcamp en juillet 2020 et édité en format vinyle en décembre dernier, disponible sur Offside Records.
NOPES – Djörk (LP)
sorti le 29.01.2021 via Magnetic Eye Records
(Punk Hardcore / Californie US)
Nopes nous vient des vastes contrées californiennes, un groupe bercé par le soleil brûlant, les kilomètres de bitume et le bruit du Pacifique. Le groupe définit sa musique comme du “weird core”, et cite dans ses influences Drive Like Jehu et The Jesus Lizard. Vous l’aurez compris, ici, rien à voir avec le son stupidement joyeux de Blink-182… Nopes, lui, se range plutôt dans le clan des bizarres, des mecs chelous en soirée qui parlent à personne et qui tirent la tronche. Pour attaquer le début d’année, le groupe a dévoilé son 3ème album studio “Djörk”, successeur de l’excellent “Stapler” sorti 3 ans auparavant. 13 titres qui ont macérés dans cette ambiance oppressante de confinement et de crise sanitaire, des morceaux qui rappellent étrangement la brutalité de nos amis canadiens de Metz et la folie “so british” de USA Nails. Avec “Djörk”, l’année 2021 débute avec rage et colère, encore une belle façon d’extérioriser la frustration ambiante.
WENDY SUCKS – Girls Just Wanna Have Punk
LP, 12.02.2021
(Punk Grunge / Leipzig ALL)
Après avoir sorti 4 démos en novembre 2019, WENDY SUCKS passe aux choses sérieuses avec un premier album intitulé « Girls Just Wanna Have Punk » (on notera le petit clin d’œil à Cindy Lauper au passage), un condensé de 9 titres 100% DIY rappelant la classe de Nashville Pussy et le son hargneux de L7, le tout accompagné de textes enflammés et engagés à la Petrol Girls. En plus de nous offrir des morceaux punk catchy et percutants, Wendy Sucks nous montre aussi ses talents de réinterprétation avec une version de “Territorial Pissings« de Nirvana carrément bluffante. Avec les hymnes “Fuck ‘Em All” et “Society”, cette formation allemande ajoute une belle pierre à l’édifice du “Punk’s Not Dead”, un premier album qui marquera les esprits, mais aussi un disque qui clôt l’aventure Wendy Sucks. Quelle belle façon de tirer sa révérence ! Le groupe a annoncé sa séparation en septembre 2020, mais il aurait été dommage de ne pas nous partager ce “Girls Just Wanna Have Punk” fraîchement enregistré avant la fin. C’est dommage, oui, je sais… On aurait tous aimé les rajouter sur notre wishlist concert de fin de pandémie.