Ces dernières années, la scène rock française à vue naître de nombreuses formations toutes plus étonnantes les unes que les autres. Et parmi ces nouveaux rockeurs, il y a un groupe en particulier qui a attiré notre attention : The Psychotic Monks. C’est en 2016 que ces 4 garçons originaires de région parisienne ont commencé à faire parler d’eux avec notamment un premier EP qui sera très vite suivi par l’album « Silence Slowly and Madly Shines », une petite bombe entre noise, garage et stoner rock, le tout façonné d’influences allant de Mudhoney aux Stooges en passant par Ty Segall et Oh Sees. En plus d’être bon sur album, The Psychotic Monks s’est également construit une belle réputation en live avec des concerts d’une énergie folle et des musiciens d’une sincérité rare délivrant des shows bruyants et chaotiques !
Autant dire qu’après tant d’étincelles, les garçons étaient attendus au tournant (et oui en France, on est plutôt sévère avec notre scène), et visiblement ils ont encore beaucoup de choses à nous montrer de leurs personnalités attachantes et abrasives ! Deuxième round donc avec « Private Meaning First », qui marque leur arrivée sur le label français Vicious Circle Records (chez qui on retrouve nos chouchous de Lysistrata tiens donc… coïncidence, je ne pense pas). Cet album apporte un ton tout particulier au printemps qui pointe le bout de son nez, avec un univers plus sombre et déstructuré que leur première production. « Private Meaning First » est un mélange de noise rock, d’indus, de post rock… un disque clairement plus viscéral où le groupe nous dévoile une nouvelle facette de son talent. On y retrouve des nappes de son type expérimentation à la Sonic Youth (la preuve avec « (Chapter Two : Interzone) Emotionam Disease » et « A Self Claimed Regress ») , la noirceur d’un Joy Division brutal et incisif (« Minor Division » et « Confusions »), sans compter sur des petites touches post rock comme avec l’excellent titre d’intro « (Chapter One : Every Word Has To Be Told) Pale Dream ». L’énergie punk est aussi au rendez-vous notamment sur les titres « A Coherent Appearance » et « Closure ». Un album qui se termine en beauté avec un bijou post rock de 15min sombre et lancinant, un mur du son chaotique et brutal d’une émotion incroyable !
Les « moines psychotiques » viennent de mettre la barre très haute avec cette 2ème production, à faire rougir la scène noise : du bruit viscéral et captivant, un univers bouleversant et décousu de riffs et de claviers abrasifs ! Bref, c’est méchamment bon… on adore !
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