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Depuis la réunion du trio fondateur central des Smashing PumpkinsBilly Corgan, James Iha et Jimmy Chamberlin – le groupe a été prolifique, traversant des premières tentatives hésitantes avec des détours créatifs inattendus. En comparaison, le nouvel album Aghori Mhori Mei a les allures d’une proposition plus directe.

Tous ceux qui avaient ces attentes vont être agréablement surpris pour Aghori Mhori Mei, qui semble être le véritable retour, sur disque, des Smashing Pumpkins. Dès le début, Aghori Mhori Mei se présente comme un album beaucoup plus accessible que n’importe lequel des précédents disques du groupe. 10 titres d’une durée totale de 44 minutes,  soit une longueur idéale pour un album de rock, malheureusement, la plupart de ce qu’Aghori Mhori Mei a à offrir semble peu inspiré et incohérent.

L’un des éléments les plus réussi sont les riffs, qui sur des titres comme Sighommi et War Dreams Of Itself présentent certains des plus lourds qu’ils aient déchaînés depuis des années. Ils sont énergique et puissant, contrairement à la lourdeur artificielle de Zeitgeist, sorti en 2007.

Une critique qui pourrait aussi être adressée aux derniers albums des Pumpkins: beaucoup de bonnes idées sont sapées par une production chelou, notamment en ce qui concerne la voix de Billy. Sur Pentecost, par exemple, une chanson à la fois dynamique et atmosphérique, mais avec une voix polie qui sonne plus comme une IA qui essaie de chanter à la manière de, que comme le Billy Corgan qu’on aimait dans les années 90. C’est peut être un choix volontaire pour marquer la différence entre le passé et les prods récentes, mais c’est un peu foireux ce coté filtre « voix de canard ».

Puis ce qu’on souhaitait, c’était que le groupe revienne à ses racines grunge axées sur la guitare, on avait pas forcément envie d’une production metal avec des basses bien nettes et un Billy Corgan trop présent. Sinon on écouterait directement Muse.

Les morceaux plus calmes d’Aghori Mhori Mei sont agréables mais largement oubliables, en particulier les chansons Goeth The Fall et Who Goes There, cette dernière illustrant à quel point l’utilisation des synthétiseurs par le groupe est incohérente tout au long de l’album.
D’une certaine manière, on dirait presque que The Smashing Pumpkins tente d’imiter la vague de groupes post-grunge qu’ils ont influencés mais sans apporter aucune touche d’innovation. C’est dommage.

On dirait que Billy s’est fait à l’idée de donner aux gens ce qu’ils veulent: quelque chose de plus direct, moins lourd, et de plus facile à aimer. On est loin de la catastrophe des derniers albums, mais ça reste pas foufou.