Skip to main content

Pour être tout à fait honnête avec vous, votre chroniqueur ici présent n’est pas un très grand fan d’indie rock mainstream. Vous vous doutez bien que lorsqu’il a fallu s’attaquer au décorticage du nouvel album de Foals, la motivation n’était pas à son paroxysme, d’autant que depuis les dernières heures de gloire « My Number » et « Inhaler », le groupe a enchaîné les déceptions (enfin pas forcément en live mais en disque, on est d’accord que « What Went Down » n’était pas une franche réussite). À la surprise générale, il semble que ce « Everything Not Saved Will Be Lost – Part 1 » n’est finalement pas si mal que ça et réserve des petits moments de plaisir pas dégueulasses du tout !

Tout d’abord, première chose positive à souligner, la prise de risque de Foals avec l’ambitieux projet de sortir son premier double album de sa carrière. Il est vrai que quand le titre d’un disque se termine par « Part 1 », on se doute bien qu’un « Part 2 » est dans les rouleaux, et pour le coup si tout se passe comme prévu, il sera disponible en septembre prochain. Bref, d’ici là, partons à la découverte de ces nouveaux titres qui marquent officiellement le grand retour de Foals dans la course de l’indie rock ! Si on part sur un premier constat, ce « Everything Not Saved Will Be Lost – Part 1 » est (selon moi) la bande son parfaite pour soigner une gueule de bois joyeuse. Vous savez, ce moment où on comate dans son lit avec une légère envie de gerber et surtout le sourire aux lèvres en repensant à sa folle soirée (et peut-être même à la proie qu’on a ramenée dans sa tanière).

En ouverture, Foals nous balance une intro tout en douceur avec « Moonlight », parfait pour émerger tranquillement de sa nuit agitée (avec l’impression de flotter dans un petit nuage de coton)… Un titre construit autour de nappes synthétiques, le tout porter par la voix chaleureuse et grave de Yannis Philippakis. S’ensuit, le single de l’album « Exits », un titre sans grande surprise. Foals nous montre qu’ils ont toujours leur petit je-ne-sais-quoi mais le problème c’est que depuis 2013, on en est revenu de ses chansons electro-pop-rock dansantes clichés et sans fond. Quoi qu’il arrive, dans notre thème de gueule de bois, ce morceau est parfait pour raviver les souvenirs de la soirée. On garde le rythme avec le catchy « White Onions » et ses petites notes de synthé à la Bloc Party qui nous accompagne pendant qu’on commande la fameuse pizza pré-GDB sur Alloresto. Dans les gros coups de coeur, bonus spécial à « In Degrees » et « On The Luna » qui nous fait penser que ce soir, la fête sera encore plus folle (et justement tiens, c’est quoi les plans ?). Déception toutefois sur « Cafe d’Athens » qui est le morceau sur lequel on n’a aucun scrupule à s’enfermer dans les toilettes pour le petit vomito obligatoire après une nuit de fête. Mais le truc bien cool, c’est qu’on en ressortira tout frais comme un gardon au son doux et sexy de « Sunday » et « I’m Done With The World » (une chanson qui nous fera peut-être bien danser sur une table en club dans de prochaines aventures tellement la rythmique electro est d’une efficacité scandaleuse), bref deux morceaux qui clôturent ce « « Everything Not Saved Will Be Lost – Part 1 » d’une bien belle façon !

Foals nous a déçu ces dernières années (même si en live, je le répète, ça à toujours envoyer du pâté) mais avec ce nouvel album ils semblent vouloir se faire pardonner et on a envie de leur laisser une chance. Alors ok, il reste encore quelques erreurs à corriger mais par chance d’ici cet automne on aura le « Part 2 » à se foutre dans les oreilles les chatons , et je suis sûr qu’on sera agréablement surpris ! En attendant, bonne écoute (et peut-être même, bonne gueule de bois) à tous !