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Dans un monde musical dominé par les grandes productions et les prix exorbitants, Jack White semble déterminé à ramener le rock à ses racines. Vendredi soir, l’ancien leader des White Stripes a enflammé l’Islington Assembly Hall de Londres lors d’un concert surprise dans le cadre de sa tournée « No Name Tour« , offrant au passage une pique bien sentie à l’encontre d’Oasis.

Le concert, annoncé à la dernière minute comme le veut le concept de cette tournée atypique, a vu White délivrer un set explosif devant un public conquis. Mais c’est au milieu du show que le musicien a fait mouche avec une remarque cinglante : « C’est le genre de rock’n’roll que vous n’aurez pas au Wembley Stadium pour 400 £ ! » Une référence à peine voilée aux tarifs pratiqués pour les concerts de réunion d’Oasis prévus en 2025.

En effet, alors que les billets pour le concert de White étaient proposés à 55 £, certains fans d’Oasis ont dû débourser jusqu’à 350 £ pour assister au retour du groupe mancunien, sans compter les packages VIP encore plus onéreux. Cette polémique sur les prix, alimentée par la politique de tarification dynamique de Ticketmaster, a suscité de vives réactions ces dernières semaines.

Le concert de White, quant à lui, a été salué comme un retour aux sources du rock. Alternant entre morceaux de son dernier album « No Name » et classiques des White Stripes et des Raconteurs, l’artiste a démontré que l’esprit rebelle du rock’n’roll était toujours bien vivant. Son approche, privilégiant les salles à taille humaine et les annonces de dernière minute, tranche radicalement avec les méga-productions des tournées de stades.

 



 

Cette philosophie se reflète dans sa « No Name Tour« , une série de concerts annoncés au dernier moment, principalement dans des clubs intimes. Une démarche qui vise à créer une expérience unique et spontanée, loin des contraintes des grandes tournées planifiées des mois à l’avance.

La remarque de White soulève des questions importantes sur l’accessibilité de la musique live et l’évolution de l’industrie du concert. Alors que des groupes comme Oasis misent sur des retrouvailles grandioses dans des stades, White semble vouloir rappeler que le rock n’a pas besoin de grand spectacle pour toucher son public.

Cette opposition de styles et de philosophies reflète peut-être une fracture plus large dans le monde du rock contemporain. D’un côté, les grandes réunions nostalgiques qui attirent les foules à prix d’or. De l’autre, une approche plus brute et directe, fidèle à l’esprit originel du rock’n’roll.

Quoi qu’il en soit, le concert de Jack White à Londres restera comme un moment fort de cette année musicale, prouvant que le rock, dans sa forme la plus pure et énergique, a encore de beaux jours devant lui. Et ce, qu’il se joue dans un stade ou dans un club intimiste.