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Un nouveau documentaire, « It’s Never Over, Jeff Buckley« , présenté cette semaine au festival de Sundance, lève le voile sur un projet hollywoodien avorté qui aurait pu voir Brad Pitt incarner le légendaire chanteur disparu. Mary Guibert, la mère de Jeff Buckley, y révèle les coulisses de cette histoire méconnue.

En 2000, trois ans après la mort tragique de Jeff Buckley par noyade à Memphis, Brad Pitt avait déployé tous ses efforts pour obtenir les droits d’un biopic. L’acteur avait même invité Guibert à déjeuner chez lui à Los Feliz et l’avait incluse dans la liste VIP de son mariage avec Jennifer Aniston. « Si 20 personnes t’appellent et que Brad Pitt est l’une d’entre elles, qui vas-tu choisir d’aller voir ? » s’amuse aujourd’hui Guibert.

Cependant, sa réticence s’est manifestée lorsqu’elle a imaginé concrètement le projet : « On va vous teindre les cheveux, vous mettre des lentilles de contact marron sur ces beaux yeux bleus et quand vous allez ouvrir la bouche, c’est la voix de Jeff qui va sortir ? » avait-elle lancé à Pitt, mettant ainsi fin au projet de biopic.

Cette histoire aurait pu mal se terminer, mais elle a pris un tournant inattendu lorsque la réalisatrice Amy Berg, connue pour « West of Memphis » et « Deliver Us From Evil« , est entrée en scène. En explorant les archives personnelles de Buckley, Berg a eu une révélation : « Une fois que j’ai commencé à écouter ses messages vocaux, son lecteur DAP et ses démos, et à lire ses journaux, je ne pouvais plus imaginer autre chose qu’un documentaire. Je ne voyais pas comment on pouvait reproduire Jeff dans un sens scénarisé. »

Brad Pitt, loin de tenir rancune, est resté impliqué dans le projet en tant que producteur exécutif, contribuant à la numérisation et à la préservation des effets personnels de Buckley. Le documentaire, qui comprend des interviews d’Aimee Mann et Ben Harper, sera présenté en première à Sundance le 24 janvier, alors que l’on vient de célébrer le 30e anniversaire de « Grace« , l’unique album studio de Jeff Buckley.

Cette histoire illustre comment un échec apparent peut parfois mener à un projet plus fidèle à l’esprit de l’artiste, préservant ainsi l’héritage unique de Jeff Buckley, disparu tragiquement à l’âge de 30 ans en 1997.