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Dans cette chronique, il va être question d’émotion ! Quand il s’agit de La Dispute, il est toujours question d’émotion, de poésie et de mélodie. Formé en 2004, La Dispute fait parti des ovnis qu’on adore sur la scène post-hardcore, affutant aux fils des années et des albums un style qui leur est propre basé sur des compositions à fleur de peau, plus ou moins agressives, à la rage contenue et parfois aussi dans la tendresse et dans la sincérité, le tout mené par l’incroyable chanteur Jordan Dreyer.

On retrouve donc La Dispute en ce 22 mars avec leur 4ème album studio « Panorama », qui marque leur arrivée dans la célèbre maison Epitaph. Le titre de ce nouvel opus est plutôt bien choisi puisque durant ses 10 titres, le groupe nous décrit un vrai paysage d’émotions inspiré des trajets en voiture de son leader entre Gran Rapids et Lowell dans le Michigan. Ici, La Dispute nous raconte des histoires sur des tranches de vies, des relations, des sentiments… entre spoken words et screamos. Les mots sont balancés avec tension et mélancolie. Jordan Dreyer se libre sans concessions, sans aucune peur de déballer ses tripes dans chaque phrase. Il est difficile de détacher un morceau plus qu’un autre tant toutes les chansons se suivent et se complètent, formant un tout cohérent et intense, un vrai « Panorama » d’émotions. Les paroles sont au centre de tout, les instruments et la mélodie sont là pour sublimer, supporter, accompagner ce flot de mots qui coule dans chaque composition.

Ce « Panorama » n’est pas vraiment surprenant puisqu’il s’inscrit dans la lignée des disques de La Dispute, suite logique de « Tiny Dots » sorti 2 ans auparavant. Parmi les petites choses surprenantes, on notera la production que le groupe a gérée en compagnie de Will Yip, tête connue dans le milieu surtout pour son travail avec Code Orange ou encore Nothing. Quand on voit son CV, il est intéressant de le retrouver auprès de nos petits ricains et ici la collaboration a porté ses fruits. Encore un bon album du côté de La Dispute, un disque à vif et sans concessions qui nous emporte dans un beau voyage dans le Michigan de Jordan Dreyer… C’est beau et intense, à écouter de toute urgence les chatons pour votre petite dose de frissons.